LE TAMBOUR CHAMANIQUE

Par son battement régulier, le tambour nous amène naturellement dans un état méditatif, 
il est le passeur qui guide vers le monde non ordinaire. Il est le métronome qui rythme le voyage chamanique. 
Il est ce qu’on appelle un objet de pouvoir, car au fil du temps et de la pratique, 
son esprit devient de plus en plus puissant et efficace.

Fidèle à la tradition chamanique de nos ancêtres européens, notre
pratique chamanique se fait également à travers le son du tambour.

Son battement monocorde équilibre l’activité des deux hémisphères de notre cerveau. Dans la vie de tous les jours, nous utilisons principalement notre hémisphère gauche, siège de notre réflexion, de nos pensées, de notre esprit cartésien. Notre hémisphère gauche commande à notre côté masculin. Le rythme répétitif du tambour nous permet de stimuler et d’éveiller davantage notre hémisphère droit, dont nous pouvons alors connaître et utiliser plus pleinement les sensibilités : l’intuition, la créativité, notre côté féminin.

Le tambour est un passeur qui nous guide vers le monde non ordinaire. C’est pour cela qu’à un moment ou à un autre,
la plupart des praticiens chamaniques se sentent appelés à avoir leur propre tambour chamanique. Il est un compagnon
sacré : il est unique et a son propre esprit. 

Chaque praticien entretient avec lui une relation unique et exclusive. 
Tout d’abord, il cherche le cœur de son tambour : là où le son et les vibrations de l’instrument entrent en résonnance
particulière avec lui. Ensuite, le praticien contacte l’esprit de son tambour pour faire connaissance et demander conseil
pour nourrir leur relation.

Cette relation s’approfondit et s’intensifie au fur et à mesure de la pratique. 
Chaque fois que le praticien utilise son tambour, il le charge. 
C’est-à-dire qu’il nourrit l’esprit du tambour avec sa propre énergie. 
Guidé par l’esprit du tambour, il peut également le charger avec des dessins, 
des petits objets de pouvoir (sachets médecine, plumes, osselets, pierres, rubans,
fragments de métal, morceaux de bois, plantes…) qui ont une signification pour lui.

Charger son propre tambour, c’est entretenir un sanctuaire en harmonie 
avec soi-même, pour le sentir vivre entre ses mains.